Théoriquement, une partie d'échecs peut être divisée en trois grandes phases :
Tout d'abord l'ouverture.
Ensuite le milieu de partie.
Et enfin, la finale.
L’ouverture consiste en les premiers coups d'une partie d'échecs. Pour effectuer une ouverture il y a de nombreuses possibilités. En effet, il existe une très grande quantité d'ouvertures répertoriées, et des centaines de variantes ont un nom spécifique. L'Oxford Companion to Chess cite pas moins de 1327 ouvertures nommées.
Bien qu'une grande variété de coups puissent être joués dans l'ouverture, les buts qui les motivent sont les mêmes de façon générale. Le premier est évidemment d'éviter d'être maté ou de perdre du matériel, tout comme dans les autres phases du jeu d'ailleurs.
Les buts principaux sont les suivants :
Le développement.
Le contrôle du centre.
La sécurité du roi.
La prévention des faiblesses dans la structure de pions.
La coordination des pièces.
Commençons par le développement :
L'un des buts principaux dans l'ouverture est de mobiliser les pièces sur des cases utiles où elles auront une influence sur le jeu. Les cavaliers sont souvent développés en f3, c3, f6 et c6, et les pions e et d sont avancés de façon à pouvoir développer les fous. La rapidité de la mobilisation est capitale.
Le contrôle du centre :
Au début de la partie, puisque l'on ne peut pas savoir de quel côté les pièces seront le plus utile, plus tard dans la partie. Le contrôle des cases centrales permet donc une meilleure mobilité des pièces d'une aile à l'autre, et ainsi de réduire l'espace disponible de l'adversaire. C'est pour cela que le contrôle le plus efficace est d'occuper le centre avec des pions, idéalement, placés en e4 et d4 pour les Blancs.
La sécurité du roi :
Le roi est vulnérable au milieu de l'échiquier. Des mesures doivent donc être prises pour réduire son exposition. Il est par conséquent courant que l'on roque dans l'ouverture (ce qui développe aussi la tour), ou, si ce n'est pas possible, d'amener le roi vers le coin de l'échiquier par une série de manœuvres c'est en quelque sorte un roque artificiel.
La prévention des faiblesses dans la structure de pions :
la plupart des ouvertures évitent soigneusement la création de faiblesses telles qu'un pion isolé, des pions doublés, un pion arriéré, des ilots de pions, etc ... Certaines ouvertures compromettent le succès en finale pour obtenir une attaque rapide sur le camp adverse. Quelques ouvertures déséquilibrées pour les Noirs font usage de ce principe, comme la défense hollandaise ou la défense sicilienne, tandis que d'autres, telles la défense Alekhine et la défense Benoni incitent l'adversaire à avancer et à créer des faiblesses de pions. Certaines ouvertures acceptent les faiblesses de pions en échange de compensation sous forme de jeu dynamique.
La coordination des pièces :
En mobilisant ses pièces, le joueur tente de s'assurer que celles-ci, contribuent harmonieusement au contrôle des cases-clés.
La transition entre l'ouverture et le milieu de partie n'est pas clairement établie, mais on considère généralement que la fin du développement ou le roque sont des indicateurs raisonnables. Depuis l'avènement des Echecs modernes et le développement exponentiel de la théorie, l'ouverture est une phase extrêmement étudiée par les joueurs et les analystes. Les joueurs de compétition connaissent tous des séquences de parfois plusieurs dizaines de coups.
Lors d'une ouverture les différents débuts sont les suivants :
- Les débuts dits « ouverts » permettent un développement rapide. Ils débouchent donc généralement sur un jeu tactique où la confrontation intervient rapidement.
- Dans les débuts dits « semi-ouverts », les Noirs rompent la symétrie dès leur premier coup. Ils acceptent d'adopter (temporairement) une structure de pion moins favorable dans le but d'obtenir, à plus ou moins long terme, une rupture et donc une liquidation du centre par des échanges de pions centraux.
- Les débuts dits « fermés » sont traditionnellement considérés comme menant à des parties plus positionnelles durant lesquelles l'affrontement est indirect, chaque joueur cherchant à mettre en place une structure optimisée plutôt qu'à obtenir un gain matériel ou territorial à court terme.
- Dans les débuts dits « semi-fermés »: L'objectif, pour les Noirs, est de contrôler le centre à distance sans l'occuper.
- Dans les débuts dits « de flanc » il s'agit pour les Blancs d'appliquer pour eux-mêmes les principes de contrôle du centre à distance.
Passons au milieu de partie :
Aux échecs, le milieu de partie est le nom donné à la phase de jeu qui commence après l'ouverture et se transforme en finale habituellement après l'échange des dames.
Pendant cette phase, les joueurs tentent de renforcer leur position et d'affaiblir celle de l'adversaire, par un arrangement harmonieux de leurs pièces en vue d'attaques ou de défenses, et par l'élimination des pièces adverses.
Le milieu de jeu implique un niveau élevé d'échanges, comprendre comment réaliser les échanges favorables est donc important.
Les ordinateurs d'échecs sont souvent considérés comme plus faibles dans le milieu de jeu (par rapport à leur force dans les autres phases de jeu).
Dans l'ouverture, l'ordinateur fait appel à une immense bibliothèque d'ouvertures connues, et pendant la finale, la complexité est moindre de sorte qu'ils peuvent pousser l'analyse très profondément, et finalement faire usage de tables de finales.
Par contre, dans le milieu de jeu, des méthodes heuristiques sont employées, un domaine dans lequel le cerveau humain excelle.
Et pour finir, passons à la finale :
Au jeu d'échecs, la finale est la dernière phase de la partie.
Il est difficile de lui fixer des limites précises, mais elle commence quand la plupart des pièces ont disparu. Certaines parties ne connaissent cependant pas cette dernière phase, car elles s'interrompent plus tôt (par mat, abandon, ou nul précoce).
Sur le plan technique, une connaissance mininale des finales est nécessaire pour déterminer s'il vaut encore la peine de poursuivre la partie ou non.
A présent, nous allons étudier quelques Tactiques (Cliquez sur le mini échiquier pour y accéder).